Dans le sud du Liban, une école écolo

Publié le 18 janvier 2016

Rima TARABAY est vice-présidente de l’ONG Bahr Loubnan (« La mer du Liban ») qui a contribué à créer la première école écologique à Naqoura, au sud du Liban. L’école a ouvert en octobre 2015.

Environnement et transition énergétique

Lorsque nous découvrons l’école publique de Naqoura, en janvier 2016, le lieu sent encore la peinture fraîche. Avant de visiter les classes, la délégation que conduit Rima TARABAY et dont fait partie notre envoyé spécial, rencontre l’équipe pédagogique. Les enseignants sont reconnaissants de pouvoir travailler dans un lieu agréable et c’est avec fierté qu’ils invitent les visiteurs à découvrir la salle informatique et la cour qui a été réaménagée.

Une ballade sur le toit permet d’observer un panorama majestueux qui ouvre sur la mer Méditerranée et l’installation des panneaux photovoltaïques qui alimentent l’école dans un pays où les coupures d’électricité sont quotidiennes.

Dans les classes, l’accueil des élèves est chaleureux et c’est avec un pincement au coeur que nous les quittons pour les laisser à leurs études.

Cette école surprend dans un pays où les écoles publiques sont désertées par les familles qui ont les moyens. Elles inscrivent leurs enfants dans des établissements privés pour leur garantir une meilleure scolarité.

En janvier 2021, quand nous reprenons contact avec Rima TARABAY pour avoir des nouvelles fraiches, elle nous dit que le nombre d’élèves a été multiplié par 3. Un succès exemplaire pour une école publique.

Mais les réussites sont toujours fragiles au Pays du cèdre. Rima précise qu’elle recherche des fonds pour redonner un coup de peinture à l’école qui reste plus ou moins en bon état. Faute de moyens, les projets d’agriculture biologique sont à l’arrêt. Pourtant pas de quoi la décourager. Elle conclut.

On continue à sensibiliser les élèves aux questions environnementales. On compte sur eux pour prendre le relais et faire bouger les choses dans quelques années.

Votre ONG a-t-elle d’autres projets du même type que l’école écologique de Naqoura ?

Bahr Loubnan (« la mer du Liban ») et Ecotown, une ONG française, aident les villages du pourtour méditerranéen à se transformer en villages écologiques à tous les niveaux. Nous choisissons des villages dans chaque pays situé sur le bassin méditerranéen, de petite taille : pas plus de 10.000 habitants. Nous travaillons avec les municipalités d’accord pour mettre en place ce projet et nous les aidons à mettre en place des politiques environnementales à tous les niveaux : énergie, déchets, agriculture, eau... Nous leur apportons aussi des financements pour les aider à appliquer les projets concrètement. Nous les accompagnons dans toutes les étapes. Plusieurs villages en France y participent : Cassis, ainsi que Girolata (en Corse). Pour les autres pays, il y a Piran (Slovénie), Amsa (Maroc), Hergla (Tunisie), Chammas (Egypte)... Le but est d’avoir des villages participants dans chaque pays.

En quoi, concrètement, cette école est-elle écologique ?

Cette école n’émet aucun gaz à effet de serre puisqu’elle est alimentée en électricité par des panneaux solaires, à 100%. Nous avons mis en place le tri des déchets. Un potager bio est entretenu par les enfants. Il n’y a pas d’utilisation de pesticides dans les jardins de l’école. Les enfants suivent une sensibilisation plus pointue sur les questions environnementales avec des experts qui viennent de partout dans le monde.

Quels sont les fruits et légumes qu’on fait pousser dans le jardin de l’école ?

Pour le moment, nous avons des oliviers, des pins, des fleurs et quelques herbes aromatiques. Nous allons essayer de planter des arbres fruitiers.

Qui se charge de la culture de ces produits et qui les mange ?

La culture est sous la responsabilité d’un agriculteur du village, Ahmad, qui est notre partenaire en agriculture bio. Les enfants, avec leurs maîtresses, s’occupent du quotidien : arrosage, etc.
Nous avons lu que les jeunes et les adultes du village avaient été sensibilisés aux problèmes environnementaux : de quelle façon ?

Cela a-t-il eu un impact concret dans leurs pratiques quotidiennes, à la maison ?

Les enfants oui, via l’école, comme je vous l’ai expliqué. Nous avons également entamé des campagnes de nettoyage de la côte et des rues du village avec les enfants. Nous avons sensibilisé les adultes à travers des réunions que nous avons eues à la mairie, pour le tri des déchets et l’arrêt des pesticides, mais c’est encore en cours.

Un reportage réalisé en janvier 2016 et actualisé en janvier 2021

Sources photographiques

Arrivée sur la commune de Naqoura © Globe Reporters
Arrivée sur la commune de Naqoura © Globe Reporters
L’école soutenu par le projet © Globe Reporters
L’école soutenu par le projet © Globe Reporters
Le bus scolaire de l’école © Globe Reporters
Le bus scolaire de l’école © Globe Reporters
De l’autre côté de l’école © Globe Reporters
De l’autre côté de l’école © Globe Reporters
La cour de l’école © Globe Reporters
La cour de l’école © Globe Reporters
La terasse de la salle des professeurs. Ce sont les élèves qui arrosent les plantes © Globe Reporters
La terasse de la salle des professeurs. Ce sont les élèves qui arrosent les plantes © Globe Reporters
Sur le toit, des panneaux solaires ont été installés pour fournir l’électricité © Globe Reporters
Sur le toit, des panneaux solaires ont été installés pour fournir l’électricité © Globe Reporters
Rima profite de sa visite pour discuter avec l’équipe pédagogique © Globe Reporters
Rima profite de sa visite pour discuter avec l’équipe pédagogique © Globe Reporters
Une école propre donne envie de faire plus attention à son environnement explique Rima © Globe Reporters
Une école propre donne envie de faire plus attention à son environnement explique Rima © Globe Reporters
Rencontre avec les élèves © Globe Reporters
Rencontre avec les élèves © Globe Reporters
La salle informatique © Globe Reporters
La salle informatique © Globe Reporters
Interruption du cours pour parler environnement, même avec les plus jeunes © Globe Reporters
Interruption du cours pour parler environnement, même avec les plus jeunes © Globe Reporters
Arrivée sur la commune de Naqoura © Globe Reporters
L’école soutenu par le projet © Globe Reporters
Le bus scolaire de l’école © Globe Reporters
De l’autre côté de l’école © Globe Reporters
La cour de l’école © Globe Reporters
La terasse de la salle des professeurs. Ce sont les élèves qui arrosent les plantes © Globe Reporters
Sur le toit, des panneaux solaires ont été installés pour fournir l’électricité © Globe Reporters
Rima profite de sa visite pour discuter avec l’équipe pédagogique © Globe Reporters
Une école propre donne envie de faire plus attention à son environnement explique Rima © Globe Reporters
Rencontre avec les élèves © Globe Reporters
La salle informatique © Globe Reporters
Interruption du cours pour parler environnement, même avec les plus jeunes © Globe Reporters

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